ZEN Pictures (je n'ai aucun de leur film et aucun droits ...

[Itineris]

..., l'import ça coute cher et j'ai d'autres films à acheter avant)

Un résumé à été très bien fait ici , alors je copie-colle :contente:

J'avais déjà parlé de certaines productions du studio Japonais Zen Pictures; mais je pense qu'il sera plus simple de les regrouper désormais dans un topic unique. Et d'abord, qu'est-ce que Zen Pictures?

Zen Pictures est un studio Japonais fondé en 2004 par une société spécialisée dans les pastiches X de superhéroïnes japonaises et désireuse de produire des films plus "tout public". Là où la plupart des studios indépendants peinent à sortir un ou deux DVDs par an, Zen avoisine la dizaine... par mois! (et je ne compte pas les productions de leur - ahem! - "maison mère") Evidemment, avec une telle productivité, il va de soi que le meilleur cottoie le pire.


Une curiosité: Les Dual Heroines, qu'on peut télécharger sur le site officiel de Zen sont en réalité... les films X de l'autre studio mais sans les scènes hards!

Les productions Zen reposent sur l'équation suivante: scénario = jolies actrices * (scènes de combat + scènes sexy + scènes de péril). Car toutes les productions Zen ont ceci en commun: le personnage principal est toujours une femme (à l'exception d'Assaultman, un pseudo-Ultraman datant des débuts du studio). Le casting privilégiant le "jolie" par rapport à l'"actrice", il y en a certaines pour qui des cours de comédie ne seraient pas de trop (voici un exemple qui vous fera comprendre ce que je veux dire: http://www.kalendaar.com/gllmprftt/onna.avi), mais la plupart s'en sortent honorablement, surtout quand on connaît les conditions de tournage (j'en reparlerai plus tard). Les actrices étant plus souvent recrutées dans les agences de mannequin - voire, aux débuts du studio, dans le milieu du hard - que dans les cours de comédie ou les dojos, il va de soi qu'elles sont plus douées pour les scènes sexy que pour les scènes de combat. Au début, Zen préférait d'ailleurs confier celles-ci à la cascadeuse Nami Hanada (Ah, Nami, ce sourire, ces yeux, ces jambes, ces... Ahem! Excusez-moi...); mais comme celle-ci est très typée, on ne peut pas dire que ça passait inaperçu. Finalement et par la suite, Zen préférera faire exécuter le plus de scènes d'action possibles par leurs actrices, n'ayant plus que très rarement recours à des doublures. Histoire de marquer la transition, Zen sortira d'ailleurs Heroine Kiki Ippatsu Special : Miraider Girl, dans lequel le rôle principal était tenu par Nami Hanada. Les combats ont beau être aproximatifs et la plupart des comédiennes souffrir de la comparaison avec leurs partenaires masculins qui ont, eux, une véritable formation de cascadeur, on sent qu'elles actrices font des efforts méritoires, arrivant généralement à sauver l'honneur. Certaines plossèdent même des talents visibles de combattantes, mais il y en a aussi quelques unes qui nous valent de grands moments de comique involontaire avec des coups portés à deux à l'heure ou des mouvements qui ne sont pas synchros avec ceux de leur adversaire (on en voit ainsi certaines réagir aux coups AVANT de les recevoir).


L'actrice (à gauche) et sa doublure (à droite): Le jeu des 7 différences.


Nami Hanada dans Miraider Girl

Dernier point de l'équation scénaristique: les scènes de péril, héritées des productions de leur "maison mère" (le SM est un incontournable de l'érotisme nippon). Il est quasi-inévitable de trouver dans leurs films au moins une scène où l'héroïne sera capturée et soumise aux pires sévices. Certaines tortures sont assez malsaines mais la plupart sont hilarantes pour leur côté simulé plus qu'évident, mais surtout pour leur surréalisme du genre, le méchant frotte l'héroïne avec une brosse à dents géante ou utilise ses pouvoirs télékinétiques pour l'obliger à sauter sur place.



Je vous jure que je n'invente rien!

Les films de Zen Pictures, généralement en deux parties, font la part belle au tokusatsu (les séries live de super-héros), allant du kyodai (géant) à la "Ultraman" avec Assaultlyser, Mariya, Yuria ou Princellia, au sentai (escadron de combat) type "Bioman" avec CosmoV, Brave Ranger, Triple Lancer et autres Bionic Force (pour des raisons de budget, il n'y a pas de robot géant qui sera, au mieux, mentionné dans la conversation), en passant par des pseudos "Kamen Rider" (Super-Beagle, Kamen Soldier) et henshin heroins (héroïnes transformables) en tous genres.




Mais on peut aussi trouver des adaptations non-officielles de DA. Vous avez rêvé de versions lives de "Gatchaman" ou de "La Tulipe Noire"? Zen les a fait avec Bird Soldierset C'est Reine No Hoshi.



Un sous-genre caractéristique de Zen est celui des U-15 Heroines (héroïnes de moins de 15 ans), mettant en scène des super-héroïnes en bas âge. Evidemment, la jeunesse des actrices fait que leurs talents de comédiennes et de combattantes laissent parfois à désirer. L'une d'elle tire cependant son épingle du jeu: Ayaka Tsuji, très douée pour les scènes d'action en tout genre et qui est devenue rapidement une véritable vedette, au point d'apparaître actuellement dans pratiquement un film sur deux.

Les super-vilaines ne sont pas oubliées avec des franchises comme les Aku No Heroines (héroïnes maléfiques) et les Onna Sentouin (ces femmes soldats que les héros massacrent à raison de 20 par épisode).



Enfin, Zen met aussi parfois en scène des héroïnes plus "normales", telles que des lycéennes détectives (R.Y.U.), des tueuses à la solde du gouvernement (Assassins) ou des catcheuses (Gravure Idol Cutie Wrestling).




A petit studio, petit budget. N'espérez donc pas voir les productions Zen rivaliser avec celles de la Toei, par exemple (sur un autre forum, un internaute avait d'ailleurs commenté que si les séries Japonaises actuelles étaient loin des effets en carton des années 70-80, Zen n'en était pas encore au stade du carton). Ici, le maître mot est plutôt l'économie à tout point de vue, et ça se voit: recyclage des décors, musiques, costumes, comédiens et concepts de la "maison mère"; "armée innombrable" jouée en réalité par une demi-douzaine de cascadeurs masqués; films tournés en quelques jours; refus de réenregistrer les dialogues à la postproduction rendant certaines répliques inaudibles; faux raccords anthologiques (il fait déjà nuit? Ah, non, il fait encore jour); effets numériques "playstationesques"; scènes filmées avec plusieurs caméras, d'où l'apparition de pieds, ombres et objectifs des différents caméramen (et, au moins une fois, d'un caméraman entier!).


La preuve!

Enfin, si les costumes des héroïnes sont plutôt soignés, à défaut d'être originaux (la plupart sont largement inspirées d'héroïnes existantes), les méchants n'ont pas toujours autant de chance.


Certains méchants n'ont rien à envier à ceux des productions friquées.



D'autres, par contre, sont beaucoup moins soignés.

En conclusion, les productions Zen ciblent plusieurs publics: les otakus qui regrettent que la gente féminine ne soit pas plus représentée dans les séries live japonaises, les amateurs de tokusatsu qui peuvent se régaler d'hommages avoués - parfois un peu parodiques - à leurs séries préférées, et enfin les amateurs de nanars qui aprécient le côté fauché et maladroit de leurs oeuvres. Mais ne vous y trompez pas, car comme Ed Wood en son temps, les gens de Zen Pictures sont des amoureux du genre, dont la sincérité et l'enthousiasme transparaît au travers de leurs oeuvres, en augmentant considérablement le capital sympathie. Signe de leur succès: leurs produits commencent à être mis en vente sur des sites plutôt spécialisées dans les grosses productions, comme cdjapan. D'ici à rêver d'une version Française de leurs oeuvres... Après tout, on avait bien eu droit à "Exorcister", il y a une dizaine d'années!

Quelques liens utiles:

Le site officiel de Zen Pictures: http://www.zen-pictures.net/

Le site officiel de leur sous-label Cos-More: http://www.cos-more.net/

(Comment ça: "Vous voulez aussi le site de leur maison-mère?" Vous me prenez pour qui?)

Les chroniques que j'avais déjà écrites sur certains de leurs DVDs:
Kagerion
Cosmolady
Kamen Soldier Miyuki
Kung Fu Fighter Shurei

[Mighty-Forest]

Nom de dieu !